Phalaenopsis
schilleriana (Rchb.f. 1860)
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Descriptions
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Tige
très courte, entièrement recouverte par l'imbrication de la
base des feuilles, émettant des racines allongées, charnues,
aplaties, grises, plus ou moins granuleuses, d'un brun/verdâtre aux
extrémités. Feuilles ordinairement assez nombreuses, très étalées, retombantes, elliptiques-oblongues, obtuses, longues de 25 à 50 cm, à face supérieure d'un vert foncé marbré de bandes transversales d'un blanc mat très irrégulièrement découpées, à face inférieure d'un brun/rouge avec de nombreux petits points enfoncés. Feuilles larges de 7 à 12 cm. Pédoncule ascendant ou penché, grêle, cylindrique, d'un brun rougeâtre avec des ponctuations plus claires , plus ou moins ramifié, pouvant dépasser un mètre de longueur et porter 250 fleurs et plus. Bractées triangulaires, plus claires que le pédoncule. Certain exemplaires donnent des fleurs délicatement parfumées, larges de 6 à 8 cm.Sépales très étalés d'un beau rose/mauve teinté de blanc, surtout sur les bords, plus soutenu vers le centre de la fleur, le dorsal oblong-elliptique aigu ou obtus, les latéraux obovales-lancéolés et un peu plus aigus, ponctués de violet dans leur moitié basilaire interne. Pétales très étalés, de la couleur du sépale dorsal, mais trois fois plus larges, subrhomboïdes-arrondis, obtus. Les sépales sont plus foncés dorsalement que les pétales. |
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Labelle d'une fleur fraîche
de Phalaenopsis schilleriana-Dessin de Frédéric Kirsch-
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Observations
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Floraison
de février à avril. La coloration des pièces florales est très variable en intensité. Les plantes poussant à plus haute altitude sont généralement plus colorées que celles qui croissent au niveau de la mer. Les fleurs coupées de Phalaenopsis schilleriana sont assez éphémères. Ce défaut ne se retrouve pas chez les nombreux hybrides qui en sont issus, à part, peut-être chez les hybrides primaires. La plante se camoufle très facilement dans la végétation grâce à son feuillage marbré. Elle n'est visible que pendant la floraison. Elle se plaît sur les versants boisés et humides, jusqu'à une altitude de 400m. Selon les spécialistes, le parfum des Phalaenopsis schilleriana, varie de celui de la rose, au muguet ou au daphné mélangé à la violette. Tous les exemplaires ne paraissent pas parfumés. |
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Historique
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Cette
orchidée passe pour l'une des plus belles et des plus spectaculaires.
On cite des exemplaires portant plus de 400 fleurs**. Malheureusement, cette
floraison est aussi un peu plus brève que chez la plupart des autres
espèces. Ce Phalaenopsis ne fleurit pour la première fois
en Angleterre qu'en 1862, mais dés 1860, des exemplaires non fleuris
se négociaient jusqu'à 100 guinées. * Citons entre autres la charmante orchidée, connue sous le nom de Phalaenopsis Schilleriana, qu'il envoya de Luçon à feu M. Pescatore dans la célèbre collection duquel il fleurit, pour la première fois en France, dans les premiers mois de 1861. Imaginez-vous de larges feuilles épaisses, réticulées de blanc et de vert, du milieu desquelles sort une panicule de rameaux légers, longue d'un mètre, retombant avec grâce, et portant à ses extrémités soixante-dix fleurs semblables à des papillons roses suspendus dans les airs, les ailes déployées. Les nuances les plus vives et les plus délicates se jouent sur ces pétales aux reflets satinés, des ponctuations et des teintes différentes d'intensité s'y font remarquer. C'est en récoltant cette plante dans un des grands bois de l'île de Luçon que Porte, attaqué par une borde de sauvages, se défendant seul contre tous, fut obligé, pour sauver sa vie, de se réfugier sur un tronc d'arbre qui flottait sur le fleuve, et qui, après deux jours de cette périlleuse navigation, lui permit d'aborder à un comptoir français.(Extrait de la Belgique Horticole 1869) ** En 1875, de très beaux exemplaires valaient encore 32 guinées, comme celui acheté par Sir Trevor Lawrence dans une vente aux enchères. Cette plante qui appartenait alors à Lady Ashburton avait servi de sujet d'illustration pour le Gardener's Chronicle avec trois hampes florales portant respectivement 96, 108 et 174 fleurs (voir ci-dessous) |
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Le jardinier de Lady Ashburton
était peut-être un petit peu magouilleur car l'illustration
montre plusieurs plantes (issues d'un même pied ?). Ceci dit, la
culture sur "monticule" était très employé
à l'époque et cela avait l'air de convenir aux plantes,
le drainage devait être proche de la perfection.
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Pour en savoir plus, un
article paru dans l'Orchid Review
en 1940 et un autre du Journal des
Orchidées de Lucien Linden en 1892
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Phalaenopsis schilleriana
par John Day
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Photo de 1884. Ce Phalaenopsis
schilleriana serait, d'après l'auteur du texte accompagnant la
photo, un de ceux envoyé en France depuis Manille par Marius
Porte et d'abord cultivé dans l'établissement de
Thibaut & Keteleer à Paris. Il est encore signalé dans
les Chroniques Orchidéennes d'Alfred Cogniaux en Décembre
1897 (voir ci-dessous).
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Variétés
botaniques
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Phalaenopsis
schilleriana var. immaculata (Rchb.f 1875) Synonymes : Phalaenopsis schilleriana
subvar. immaculata (Veitch 1891), Phalaenopsis curnowiana
(Hort 1891) Cette variété se présente sans tache. Le callus est jaune pur, les lobes latéraux du labelle, blanc pur bordé de mauve. |
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Phalaenopsis
Schilleriana var.splendens (Warner 1878) Reconnaissable à ses fleurs plus grandes et aux marbrures régulières du feuillage. Variété non reconnue actuellement. |
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Extrait du Journal des Orchidées
1894. Phalaenopsis schilleriana var. purpurea n'est en fait qu'une variante
et non une variété à part entière. Ce n'est
ni plus ni moins qu'un Phalaenopsis schilleriana bien coloré.
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Illustration de Phalaenopsis
schilleriana dans l'Atlas des Plantes de Jardin et d'Appartement de D.
Bois-1896-
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